Zbidi: mon limogeage n'est qu'un règlement de comptes
Abdelkrim Zbidi a parlé ce mardi 29 octobre 2019 lors de son passage dans Mosaïque + de ses relations avec Youssef Chahed.
"Le chef du gouvernement a demandé à deux reprises que je fasse partie du gouvernement. J’ai participé aussi à plusieurs reprises aux tentatives de rapprochements entre le chef du gouvernement et le président de la République. Ma décision de démissionner a été prise au mois de Mars 2019. A ma sortie de la rencontre avec le président de la République je n’avais pas l’impression d’être le sujet d’un limogeage. Il me semble que la rencontre entre le chef du gouvernement et le président de la République a accéléré cette décision. J’ai été limogé en l’espace d’une heure. Avec le président de la République, j’ai des relations amicales et même familiales. Ce qui me dérange, c’est le changement d’avis de 180 degrés de sa décision. En plus, ma rencontre avec le président n’a même pas été annoncée par la présidence de la République alors que des personnes qui ne devaient même pas entrer au palais de Carthage ont été annoncées. Le limogeage est sans doute un règlement de comptes de la part du chef du gouvernement".
Abdelkrim Zbidi a expliqué qu’il n’a pas été convié hier à un conseil ministériel restreint consacré au suivi de la situation suite aux pluies. "L’armée est intervenue sur le terrain. Mais, hier le chef du gouvernement s’est saisi d’une des missions du ministre de l’Intérieur qui devait se charger de ce genre d'affaires. Pour mon absence lors de conseils ministériels précédents, j’ai déjà informé le chef du gouvernement car j’avais des missions sur terrain. J’ai toujours informé le chef du gouvernement et son chef de cabinet. Mais d’autres ministres se sont absentés à plusieurs reprises mais c’est moi qui suis visé. Je n’ai pas regretté cette absence car ces conseils étaient consacrés aux crédits et au budget de l’Etat parachuté avec des chiffres qui n’ont aucun lien avec la réalité. Chaque citoyen doit payer 9 millions de dinars à cause des dettes".
"Je ne suis en conflit avec personne. Au contraire j’ai été toujours le sage qui essaye de rapprocher les avis. Je n’oublie pas mais je pardonne tout. J’ai déjà contacté Maher Sellami, chef du cabinet du chef du gouvernement pour tenté de rapprocher les avis entre le président de la République et le chef du gouvernement. C’est le président de la République en personne qui a fait cette demande", a conclu Abdelkrim Zbidi.